Entretiens

Cinema and a ‘time-varying universe’: An interview with curator Antonio Somaini

Pendant le confinement, nous avons pu — virtuellement — échanger avec Antonio Somaini autour de l’exposition Time Machine, Cinematic Temporalities dont il signe le commissariat avec Éline Grignard et Marie Rebecchi (et dont nous avions fait le compte-rendu ici).

Le Tempestaire, Jacques Perconte, 2020

On 12 January 2020 the exhibition Time Machine: Cinematic Temporalities opened in the Palazzo del Governatore in Parma. Commissioned by the city’s Department of Culture led by the film studies scholar Michele Guerra and conceived as part of the cultural program for Parma 2020 Italian Capital of Culture, this exhibition offers a transmedial and media-archaeological answer to the general theme of the cultural program: ‘La cultura batte il tempo’ (‘culture beats time’). Unfortunately, the troubled times we are experiencing this year forced the Palazzo to close its door on 8 March. However, thanks to the remediations to social distancing that the internet provides, Antonio Somaini – the main curator of the exhibition and a film and media studies professor at Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 – could grant us this interview about Time Machine and its substantial catalogue.

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« Des voisinages exorbitants », entretien avec Marielle Macé

En mai 2018, nous avons rencontré Marielle Macé, professeure de lettres à l’EHESS, spécialiste de stylistique et de poésie, pour un entretien autour de la sortie de son premier essai aux éditions Verdier : Sidérer, considérer. Migrants en France, 2017.

Avec Sidérer, considérer (2017), la frontière entre l’essai savant, la description littéraire d’un fait social et le documentaire poursuit une dissolution que Marielle Macé avait entreprise dès la fin de son précédent livre. Styles (2015) – sous-titré « Critique de nos formes de vie » – s’achevait sur une « moisson de gestes » presque glanée par hasard à Tarente. Celui qui porte pour simple légende « Migrants en France, 2017 » réinvestit la méthode élaborée théoriquement en compagnie des auteurs puis esquissée en Italie pour s’ouvrir sur une enquête de terrain : la description des « voisinages exorbitants » qui dessinent la topographie des abords de la gare d’Austerlitz, où se côtoyaient alors les visiteurs de la Cité de la Mode et du Design, les usagers de la Bibliothèque Nationale et les tentes du camp de fortune des réfugié·e·s.

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